Zoom sur l’histoire des Journées dermatologiques de Paris

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Connaissez-vous les Journée dermatologiques de Paris

En quelques années, les Journées dermatologiques de Paris sont devenues le rendez-vous annuel international de la dermatologie francophone. Ainsi, en 2022, ils étaient 6 240 participants, dont environ un tiers de congressistes étrangers. 850 intervenants et orateurs ont animé ces journées de la dermatologie.

Mais les Journées dermatologiques de Paris, ou JDP, ont connu plusieurs bouleversements avant de prendre leur forme et leur nom actuels. Dates charnières et événements clés, retour sur l’histoire de cet événement majeur de la dermatologie française.

Les premières réunions dédiées à la dermatologie

Pour comprendre l’origine des Journées dermatologiques de Paris, il faut remonter au XIXe siècle et plus particulièrement à l’année 1801. En effet, c’est au cours de cette année 1801 que l’École française de dermatologie est fondée à l’hôpital Saint-Louis. Cette école marque la naissance de la dermatologie hospitalière.

Quelques années plus tard, des réunions cliniques de médecins sont organisées à l’hôpital Saint-Louis. Pour les médecins, ces réunions sont l’occasion d’échanger sur des cas d’affections cutanées qui sont rares, difficiles, importants ou litigieux. Cinq à dix malades sont présentés lors de chaque séance afin que les médecins puissent discuter de l’affection cutanée en elle-même, d’un diagnostic, etc.

L’année 1889 marque la création de la Société française de dermatologie et de syphiligraphie, la SFDS. La SFDS organise son premier congrès international de dermatologie la même année. Plus de 200 dermatologues issus de 29 pays différents se retrouvent à l’hôpital Saint-Louis.

Une réunion annuelle de trois matinées consécutives est mise en place la semaine qui suit Pâques. La présentation des malades continue de jouer un rôle prépondérant dans ces rencontres et ces échanges.

Les filiales de la SFDS et la Journée de mars

La Réunion dermatologique de Strasbourg est créée en 1921. Il s’agit d’une filiale de la Société française de dermatologie et de syphiligraphie. D’autres créations de filiales suivent avec par exemple la création de : 

  • la filiale de Nancy en 1923 ;
  • la filiale de Lyon en 1929 ;
  • la filiale de l’Ouest et du Sud-Ouest en 1952 ;
  • etc.

Chaque filiale est placée sous la tutelle de la SFDS. À tour de rôle, les filiales organisent les Journées nationales annuelles. Ainsi, la Journée nationale se déroule à Toulouse en 1954 et à Montpellier en 1960.

En parallèle, en 1922, le premier Congrès des dermatologues et syphiligraphes de langue française est organisé.

La matinée de présentation se transforme en journée entière et prend le nom de Journée de mars. La première Journée de mars est organisée en 1961 à l’hôpital Saint-Louis.

En 1962, ce sont près de 300 dermatologues qui assistent à la Journée de mars.

L’appellation “Journées dermatologiques de Paris”, ou JDP, remonte à 1975. Ces premières JDP sont organisées à La Sorbonne.

Dès 1978, les JDP se déroulent sur deux jours et demi avec une forme identique, à savoir : 

  • une présentation de malades ;
  • des communications ;
  • des discussions.

Journées dermatologiques de Paris : nouvelle forme et nouveau lieu

La fin du XXe siècle marque un tournant dans la forme des Journées dermatologiques de Paris. Pour bien comprendre, il faut évoquer le contexte particulier de l’époque qui vise à humaniser un “hôpital inhospitalier”. Des voix s’élèvent en France pour dénoncer les contrastes entre les conditions de vie des malades à l’hôpital et les progrès scientifiques. Par exemple, les malades sont soignés dans une même pièce où ils ne bénéficient d’aucune intimité. Les présentations de malades sont également visées.

Les responsables des JDP commencent dès 1978 à réaliser certaines présentations de malades sur documents. L’année suivante, les présentations de malades sont définitivement arrêtées. 

Les JDP doivent repenser leur forme afin de poursuivre leurs objectifs premiers. On retrouve alors trois éléments qui sont : 

  • l’enseignement post-universitaire ou EPU, dont les premières séances sont mises en place dès 1985 ;
  • les expositions d’images des malades ;
  • les communications scientifiques.

Outre cette nouvelle forme, les JDP changent également de période. Alors qu’elles avaient toujours lieu au printemps, les Journées dermatologiques de Paris sont organisées en décembre à partir de 1994. Ce nouveau changement intervient en lien avec l’American Academy of Dermatology, AAD. L’organisation de ce congrès américain est déplacée du mois de décembre aux mois de février et mars.

Enfin, les Journées dermatologiques de Paris se tiennent au Palais des Congrès pour la première fois en 1996.

En quelques années seulement, les JDP sont devenues un congrès majeur et international. Si 800 congressistes étaient présents en 1997, ils étaient plus de 4 000 en 2012 et plus de 6 000 en 2022. En 1999, 50 pays sont représentés lors des JDP. Ce chiffre passe à 63 en 2009, ce qui traduit le véritable succès de cet événement autour de la santé et de la dermatologie.

Les Journées dermatologiques de Paris ont également su évoluer, tant au niveau de leur forme que du choix du lieu capable de les accueillir. Ces évolutions majeures ont été nécessaires pour répondre aux besoins et aux attentes des malades et des congressistes.


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