L’e-santé : confiance et transparence ?

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L’e-santé : confiance et transparence ?

En quelques années seulement, l’e-santé est entrée dans la vie quotidienne des patients. Qu’il s’agisse de téléconsultation ou de télé-expertise, de nouveaux mots sont entrés dans le vocabulaire des patients et des professionnels de santé.

Mais le développement de l’e-santé s’accompagne de nouvelles problématiques. Ainsi, comment dématérialiser la relation entre patient et médecin tout en conservant la confiance ? Comment assurer la sécurisation des données médicales ? Quelles garanties offrir aux patients ? Nous vous proposons de découvrir l’e-santé et les éléments concrets mis en place pour répondre au double défi de la confiance et de la transparence.

Qu’est-ce que l’e-santé ?

L’e-santé correspond à une forme de pratique de soins à distance. C’est donc une pratique différente de la médecine traditionnelle qui a connu plusieurs étapes de développement en France.

Brève histoire de l’e-santé en France

L’e-santé est définie pour la première fois en 1999 comme “l’usage combiné de l’internet et des technologies de l’information à des fins cliniques, éducationnelles et administratives, à la fois localement et à distance”.

Les années 2010 mettent l’accent sur l’utilisation du numérique dans le domaine de la santé, avec par exemple :

  • le Dossier Patient Informatisé ;
  • le Dossier Pharmaceutique ;
  • etc.

C’est également à cette période que sont mis en place :

Mais c’est véritablement la crise sanitaire mondiale de 2020 qui marque un tournant dans l’e-santé. Face au confinement, le ministère des Solidarités et de la Santé lance notamment une plateforme qui référence des outils numériques. Accessibles aux patients, aux établissements et aux professionnels de santé, ces outils permettent de :

  • réaliser une téléconsultation ;
  • faciliter la gestion d’un établissement ;
  • s’informer sur le coronavirus ;
  • réaliser un suivi à distance ou une télésurveillance médicale ;
  • fluidifier la coordination entre les professionnels de santé ;
  • etc.

Les différents domaines de l’e-santé

L’e-santé regroupe plusieurs domaines d’activités qui concernent les patients et les professionnels de santé. Ces professionnels de santé peuvent être des médecins, mais également des infirmiers ou encore des pharmaciens. Les principaux domaines de l’e-santé sont :

  • la téléconsultation ;
  • la télé-expertise ;
  • la télésurveillance médicale ;
  • la télérégulation ;
  • la téléassistance médicale.

L’e-santé offre donc un service global aux patients qui passe par la prévention, la consultation, le diagnostic, la prise en charge et le suivi.

La téléconsultation n’est pas réservée qu’à certains professionnels. Au contraire, les patients peuvent consulter en vidéo :

  • un médecin généraliste ;
  • un dermatologue ;
  • un psychiatre ;
  • un pédiatre ;
  • une sage-femme ;
  • un psychologue ;
  • etc.

Les avantages de l’e-santé ?

Les avantages de l’e-santé sont très nombreux pour les patients, mais également pour les professionnels de santé.

Premièrement, cette pratique de la médecine facilite l’accès aux soins pour tous.

Deuxièmement, elle permet d’améliorer la qualité de vie des patients en leur apportant une réponse rapide.

Troisièmement, l’e-santé favorise la coordination entre les professionnels de santé, car ils peuvent échanger plus facilement et plus rapidement au sujet d’un patient.

Quatrièmement, elle permet de prévenir les hospitalisations en offrant un suivi simplifié des patients et un accès rapide à des professionnels de la médecine, comme un médecin traitant, un dermatologue ou un ORL.

Cinquièmement, la téléconsultation diminue le recours aux urgences et permet donc de désengorger ces services.

Enfin, le sixième avantage de l’e-santé se trouve du côté des transports, car les patients n’ont plus besoin de se déplacer pour consulter un médecin. Il leur suffit d’une connexion internet et d’un ordinateur ou d’un téléphone portable.

E-santé : les éléments de rassurance mis en place

Échanger des informations médicales de façon digitale ne peut pas être fait sans un très haut niveau de sécurité. Pour être efficace, l’e-santé doit inspirer confiance et doit fonctionner en toute transparence.

Parmi tous les éléments de rassurance mis en place, il faut commencer par citer le corpus documentaire de la PGSSI-S, Politique Générale de Sécurité des Systèmes d’Information de Santé. Élaboré par l’Agence du Numérique en Santé, ANS, la PGSSI-S permet :

  • d’avoir confiance dans les systèmes numériques de santé ;
  • de sécuriser les pratiques d’e-santé pour les professionnels et pour les usagers.

Les médecins ont également à leur disposition plusieurs outils élaborés par le CNOM, le Conseil National de l’Ordre des Médecins. Ces outils concernent la protection des données, l’utilisation d’une messagerie sécurisée, etc.

Ensuite, la sécurisation du parcours de santé passe par l’utilisation d’une identité nationale de santé, l’INS. L’INS permet de valider l’identité numérique de chaque patient et d’éviter ainsi la confusion entre deux patients. Cette identité nationale de santé est composée d’un matricule INS et de cinq traits d’identité à savoir :

  • le nom de naissance ;
  • la liste de tous les prénoms de naissance ;
  • la date de naissance ;
  • le sexe ;
  • le code postal du lieu de naissance de la personne.

La CNIL, Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, publie également régulièrement des recommandations en matière de sécurisation des données personnelles.

Nous le voyons, l’e-santé doit faire face à de véritables défis, qui concernent aussi bien la sécurisation des données que la coopération entre les différents professionnels de santé ou le développement de solutions digitales performantes.


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